"Il était agréable d'être assis tranquillement et d'avaler le soleil ; il était encore plus agréable d'écouter le bwana raconter les choses qui, poussées par le tremblement léger sortant de la kinanda, aussi léger que les gouttes de la dernière heure du jour, filtraient entre ses doigts. Les conversations offraient alors le même enchantement que la terre assoiffée, après la première nuit des grandes pluies. Durant ces heures auxquelles Kimani aspirait davantage qu'à un repas pour son ventre ou à la chaleur pour ses os douloureux, il avait l'impression que les arbres, les plantes et même le temps, impossible à toucher, avaient mâché des grains de poivre pour qu'on arrive à mieux les sentir sur sa langue."
Suite de la dégustation
1 commentaire:
et en attendant de rencontrer Owuor, de savourer les grains de poivre du temps qui passe et de découvrir les surprises du W, on peut toujours s'y immerger en fermant les yeux au mystérieux son du kloug-kloug...
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