28 mai 2007

Itinérêve d'un Gentilhomme d'Infortune - 3. ...221 Bis ? Stéphane Heurteau


Eugène Hauterue caracole à travers les paysages fantastiques de Grande-Bretagne en quête d'aventure.

[Lettre à sa fiancée Gaëlle]
J'ai eu la chance de retrouver Jonathan Harker et Mina Murray, tu sais ce charmant anglais et sa délicieuse fiancée. Comme il est agréable de pouvoir converser avec des gens aussi charmants et compréhensifs, car il m'est à nouveau arrivé un étrange phénomène hier soir. Après dîner, je quittai Jonathan et Mina, les laissant s'installer dans leur chambre et décidai de me promener sur la plage de Balnakeil, près de Durkness. C'est alors que j'aperçus un splendide cimetière : Balnakeil Church. Et crois-moi, dans cette région, même les cimetières ont une âme. Le lieu était clos, entouré d'un vieux muret de pierres. Les allées étaient pavées et les tombes toutes à l'abandon, entouraient les ruines d'une ancienne chapelle. Assis sur un dolmen, j'observais le soleil qui se couchait sur la chapelle lorsque je crus entendre un bruit derrière moi. Je me retournai alors et restai bouche bée. Il y avait un second coucher de soleil ! Les nuages, ronds et oranges dansaient, tournoyaient, ondulaient, s'étiraient, se frôlaient... C'était extraordinaire. Et je restai ainsi pendant près de 2 heures, assis dans le cimetière à admirer le magnifique ballet des stratus, cumulus et autres cumulonimbus.

[Eugène conte son aventure à Jonathan et Mina]
Jonathan : "Nous vous croyons !!! Nous aussi, nous avons pu admirer ce phénomène tout à fait... extraordinaire !!!

Eugène : Vous me rassurez ! Au moins, je ne suis pas fou !

Mina : Hihi... Mr Hauterue, sachez que Jonathan et moi aimons les fous, les rêveurs et les poètes...

Jonathan : Et visiblement vous faites partie de ces 3 catégories !"

Suite de la dégustation

22 mai 2007

Le Réseau Bombyce - 2. Monsieur Lune. Cecil & Corbeyran


Monsieur Mouche et Eustache forment le réseau Bombyce. Leurs dernières investigations dans les milieux glauques de la ville leur ont apporté pas mal d'ennuis. Ils se sont donc réfugiés chez un vieux médecin quelque peu hors-service. Monsieur Mouche commence tout juste à sortir d'une mauvaise fièvre.

Monsieur Mouche : "Eustache !? J 'ai sauté un paragraphe ?

Eustache : Quelques chapitres en vérité...

Monsieur Mouche : Vu ton état, ce sont sûrement des passages agités.

Eustache : Plutôt ! Je te passe les détails, mais depuis deux jours ma vie est un avatar de l'enfer.. On m'a tout d'abord tabassé, puis défenestré... étranglé... et finalement logé du plomb dans le vaisselier. Quant à toi, tu n'as plus dit un mot sensé depuis ton plongeon du tram aérien... Délires et humeurs depuis quarante-huit heures ! Bain de sueur et bureau des pleurs...

Monsieur Mouche : Brillantissime le réseau ! [Eustache lui sert un verre d'eau] Tu n'aurais pas autre chose avec moins d'eau ?

Eustache : Désolé ! Notre aimable amphitryon a tout épongé...

Monsieur Mouche : On peut lui faire confiance ?

Eustache : A priori, oui !

Monsieur Mouche : Et pour notre affaire ? Du neuf ? Du flambant ?

Eustache : Du malheureusement stagnant... Le baron est rien moins que disposé à payer pour revoir sa bobine. C'est un hargneux, un dur ! Il nous aura à l'usure, à moins que ses sbires ne nous trouvent avant longtemps et nous dépècent vivants ! Côté trafic de chair fraîche, notre brillante intervention n'a rien changé non plus... Zibeline était sur la liste des belles à sacrifier... Elle a bien failli y passer !... Sans mon intervention..."

Suite de la dégustation

20 mai 2007

Contes et récits de Maître Spazi - 1. Piccolo le Fou Triste. Filippi, Cécil & Chagnaud


Le roi Hilaro doit faire face à un drôle de souci pas très marrant. Son fou Piccolo est devenu triste. Il doit lui faire retrouver son rire et ses sourires...

Hilaro : "PICCOLO, C'EST MOI ! Je peux entrer ? Il faut que tu viennes avec moi !

Piccolo : Euh... Oui... Enfin... Je n'ai pas vraiment faim vous savez.

Hilaro : On s'en fiche ! Il faut que tu viennes avec moi, je te dis !

[Après une petite trotte à travers le palais, ils arrivent derrière le trône du roi, avant de s'enfoncer dans un long escalier en tortillons]

Hilaro : Tu vois, c'est là. Je suis le seul à connaître cette porte. C'est mon passage secret ! Entrons vite ! Puisque tu m'y obliges, je vais utiliser les grands moyens et on va bien voir, mille râteaux à coulisses...

Piccolo : En tout cas, pour le moment, on n'y voit goutte !

Hilaro : Je vais faire appel à mon serviteur le plus dévoué et le plus raffiné pour te faire craquer...

Piccolo : Oui, ben tombez pas parce que j'ai pas envie de rester coincé ici, moi ! Dites donc, c'est encore loin ?

Hilaro : Patience ! Nous arrivons, je les entends respirer... Je sais que tout le monde me l'envie en secret ! Car il est UNIQUE !

[Ils arrivent devant une porte gardée par deux immenses dragons]

Piccolo : Euh, vos bestiaux, là, ils sont dressés au moins ? C'est que je suis allergique aux morsures de dragons, moi ! Tout doux là... Il est mignon... Couché, gentil lézard !

Hilaro : Mais oui, moi aussi je t'aime PALSANGUDE, mais laisse-moi ouvrir maintenant. Suis-moi Piccolo, je vais te présenter à LUI !... ...MON FABRIQUANT DE JOUETS !!!"

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19 mai 2007

Loin d'ici avec les pingouins. Vivien Kelly


Instructions à suivre en cas de mort présumée de Leonard Glass

"1. Placez un morceau de papier sur mes lèvres et laissez-le pendant quelques minutes. Observez-le avec attention, jusqu'à en avoir mal aux yeux. S'il bouge, si peu que ce soit, et même si vous pensez que c'est peut-être un souffle d'air, alors il existe un doute quant à mon état physique ;
2. Croisez ma jambe droite sur ma jambe gauche à hauteur du genou. Prenez un livre cartonné peu épais (je recommande Configuration de l'hémisphère Sud par P.H. Hamilton) et tapez le dos de l'ouvrage contre ma jambe droite, à un point situé juste au-dessous de la rotule. Tapez au moins dix fois, en changeant de point de contact à chaque fois. Observez avec soin si mon pied droit effectue le moindre mouvement ou est agité du plus petit spasme ;
3. Il y a une torche par terre à gauche de mon lit. Prenez-là, soulevez mes paupières l'une après l'autre et braquez le rayon de la torche sur chacun de mes yeux. Guettez attentivement la moindre contraction/dilatation de la pupille ;
[...]
5. Mettez en marche mon gramophone. Cela risque d'être un peu compliqué parce qu'il faudra sans doute débrancher le téléviseur pour brancher le gramophone. Je me suis rendu compte que la meilleur position pour ce faire est de se tenir debout aussi près que possible du mur et de glisser le bras derrière le piano pour atteindre la prise, en maintenant le bras bien droit et en appuyant la joue gauche contre le mur.
Une fois le gramophone allumé, choisissez les Bis de David Oistrakh, face 1, deuxième plage. Le morceau s'intitule "Jota", c'est la quatrième des 7 Canciones populares de Manuel de Falla. Vérifiez le réglage des basses et des aigus. Tournez le bouton du volume sur 7, et laissez le morceau jouer jusqu'à la fin. Observez-moi ! Si vous constatez le moindre mouvement, il existe un doute ! Rappelez-vous : un résultat négatif ne signifie rien ! ;
6. Ouvrez les fenêtres du salon. [...] Ouvrez-les en grand, quels que soient l'heure et le temps à l'extérieur, et assurez-vous que la porte de la pièce est ouverte aussi. Laissez-les ouvertes pendant un quart d'heure. Guettez les signes de froid sur mon corps ;
7. Arrachez une feuille de journal dans la pile sur le dessus du piano. Pliez-la en diagonale et formez des sections de deux centimètres et demi environ, de façon à obtenir une sorte de tige plate. Enflammez-la à un bout avec une allumette, approchez-la de mon visage et posez-la sur le bout de mon nez. Observez attentivement si la peau réagit. Le moindre signe de rougeur ou de boursouflure signifie que je suis toujours de ce monde et que je ne dois pas être enterré ;
8. Si toutes les opérations ci-dessus s'avèrent sans résultat, ne renoncez pas ! Des résultats positifs prouvent que je suis vivant, mais des résultats négatifs ne signifient pas nécessairement que je suis mort. Faites venir un médecin, puis un deuxième.
9. Quand vous serez certains, alors je serai rassuré."


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3 mai 2007

Magasin Général - 2. Serge. Loisel & Tripp


Dans les années 30 au Québec.Ti-Guy essaie de réparer la moto de Serge Brouillet, coincé par la neige dans le village.

Ti-Guy : "GGNNIIIII.... Tabarouette ! C'est bloqué en mautadit !!

*CHLAC* [Ti-Guy se coupe la main]

Ti-Guy : OUAÏLLE !! HOSTIE D'CÂLISSE ! GGNIII... C... CRIIS' DE TABARNAC DE MAUDITE MACHINE A MARDE !

Le curé : Mon fils, mon fils, il y a des enfants !

Ti-Guy : 'scusez mon père, mais ça fait mal en cibolle...

Le curé : Ailloille, vous vous êtes pas manqué mon fils.

Adèle : Ti-Guy, faut qu't'ailles voir Grand-Môman elle a un onguent pour cicatriser.

Noël : Coudonc y s'passe quoi icitte ?

Gaëtan : Howowo ! Ti-Guy s'est fait mal Pôpa !!

Noël : !! AH NON ! LE COCHON !!!

Serge : Le cochon ? Quoi le cochon ?

Ti-Guy : Le cochon des Roberge !!!

Ferdinand : Simonac, comment on va faire ?

Noël : On est dans marde !

Serge : ? .. E... Euh excusez-moi...J..Je...Je ne voudrais pas me montrer indiscret, mais je ne vois pas bien le rapport...

Noël : Ben on tue le cochon demain matin chez les Roberge...

Ferdinand : Et c'est la job de Ti-Guy, ça...

Ti-Guy : Ouains... 'y a juste moi qui sais le saigner et le débiter..."

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